Vertical ou droit
Quand on parle de posture, de se tenir droit, on pense généralement à son dos. Ceci n’est pas conceptuellement juste d’un point de vue mécanique.
Pourtant c’est souvent de cette manière que l’on demande aux enfants de « se tenir droit ». Et encore adulte on voit facilement cette posture se mettre en œuvre quand on demande à quelqu’un de « se tenir droit »
En effet, la notion de « droit » n’est pas interrogée. Elle est plus une notion de la posture morale, de la rectitude que de la posture corporelle.
Il serait plus juste de parler de verticale qui est une notion plus mécanique et physique. Dans ce cas, il est à considérer que la verticale n’appartient pas à la périphérie du corps mais à son axe. Ainsi prendre pour référence un mur, extérieur à soi, pour placer son dos dans la verticale devient totalement absurde.
La verticale appartient à la nature. Elle est la résultante de l’interaction gravitationnelle majoritairement entre la planète Terre ou nous évoluons et notre corps. Plus finement, la lune et les autres objets célestes participent aussi à cette relation.
La verticale est donc cette ligne "droite" entre notre centre de gravité et celui de la terre. C'est une relation très intime.
C’est ici que réside toute la complexité de prendre conscience de son axe. Il n'y a pas de méthode équivalente à celle du mur pour se tenir droit. Il faudrait imaginer de percer le corps de la tête jusqu’au bassin avec une tige en passant par l’axe et de la mettre verticale.
Ceci est impossible!
Il n’existe pas de méthode d'observation externe pour se positionner dans son axe. La seule méthode reste donc d'en prendre conscience par un travail sur notre schéma corporel, des différentes parties de notre corps.
Un bon indicateur est le relâchement interne. En effet, quand l’ensemble d’un système mécanique est bien articulé autour de son axe, les efforts sont moindres pour le maintenir en place.
Nous ne pouvons affiner notre posture que par la compréhension, la répétition et la correction consciente.