Il serait très difficile de définir ce qu'est une posture naturelle.
Toutefois, l'ensemble des espèces vivantes animales et végétales répond à des règles communes. Même si l'espèce humaine a des comportements et des aspects particuliers, elle ne saurait y échapper.

Depuis l'apparition du vivant, la vie évolue par mutation génétique (quel qu'en soit l'origine) ou épigénétiques qui sont transmises aux générations suivantes.
Quelles que soient l'origine des mutations, c'est l'adaptation du vivant à son milieu, aux autres espèces, au sein de sa propre espèce, etc. qui assure la survie d'une nouvelle création et sa pérennité.

Un des principes majeurs et que le vivant temps toujours à maximiser sa dissipation d'énergie.
C'est-à-dire qu'il étend à avoir un effet maximum pour une dissipation d'énergie minimale. On pourrait dire aussi qu'il tend à maximiser sa rentabilité.

Ceci est particulièrement observable dans le règne végétal où on peut observer l'économie de moyens pour aller chercher les nutriments au fond de la terre, s'élever au maximum vers le soleil et développer la surface d'échange avec la lumière pour réaliser la photosynthèse. À titre d'exemple, un arbre adulte a une surface de réception de lumière de l'ordre de 5 km².

Quand une espèce consomme trop par rapport aux capacités de son environnement, elle tend à l'appauvrir et finit par le détruire au détriment de sa propre survie. Il en va de même de l'espèce humaine et de nombreuses anciennes civilisations.
Au niveau de notre écologie interne, il en va de même. Si notre corps surconsomme ou sur-agit, il s'épuise et s'use prématurément.

Cette réflexion peut profondément guider nos choix en matière de posture et de mouvement. Il faut interroger nos habitudes et tester d'autres propositions, concepts, paradigmes dans un système de référence qui nous permette d'évaluer laquelle est la plus efficace pour une dissipation d'énergie minimale.
C'est ce que nous faisons en Tui Shou.