Axe, corps et regard

La notion de verticale est complexe chez l'humain. Elle lui est particulière du fait de la bipédie.

Chez tous les animaux quadrupèdes l’axe du corps (bassin, buste, tête, regard) est aligné et perpendiculaire à la gravité. Le poids du corps est réparti majoritairement sur les membres antérieurs.
Même si le corps est soumis à la gravité, Il n’y a pas à proprement parler de verticale autour de laquelle le corps s’organise.
Les conséquences sont que la colonne vertébrale n'est pas du tout soumise aux mêmes efforts que l'humain et que le regard se situe dans l'axe du corps. L’animal en plaçant son regard étire automatiquement sa colonne. Ceci est caractéristique chez un chien de chasse à l’arrêt.

Dans L’équilibre dynamique de la course chez beaucoup d’animaux, l’ensemble du corps est en mouvement, par contre le regard se déplace de manière strictement linéaire de manière à conserver la qualité de la vue et à prévenir du danger dû au déplacement. Ceci est particulièrement caractéristique dans la course de l’autruche ou de la girafe.

Chez l’homme, du fait du redressement et de la posture bipédique, l’axe bassin / buste / tête est dans l'axe de la gravité. Ainsi, la colonne vertébrale et le bassin supportent l'ensemble de la charge de la partie supérieure du corps.
Enfin, le regard est perpendiculaire à l'axe bassin / buste / tête.

Il reste toutefois chez l’humain ce réflexe d’aller s’étirer en plaçant le regard. Ainsi, quand un être humain veut se redresser, Il a une tendance naturelle à lever les yeux vers le ciel. En faisant ainsi il a tendance à se cambrer, à casser la nuque. Le corps semble en chute arrière.

L’étirement naturel du corps humains passe donc par l'axe terre, bassin centre de gravité (tan dien) et sommet du crâne vers le ciel. A sa perpendiculaire, le regard doit être vers l’avant, au niveau de l’horizon afin d’appréhender notre environnement, notre espace de vie.